Il y a encore des politiciens pour nous laisser croire que la seule France qui ait existé pendant la guerre est celle de la "France Libre". Espérons que leurs propos sont pure démagogie politique dont le but est de dire le contraire du Président de la République.
En effet qui peut encore douter que près des trois quart des français n'approuvaient pas la nomination par le président Albert Lebrun du Maréchal Pétain comme président du conseil le 17 juin 1940. Face à la défaite de nos armées la situation était si difficile qu'ils ne pouvaient qu'espérer le moins pire de cette situation.
C'est ainsi que lorsque commença la chasse aux juifs, ils n'eurent ni les informations ni des raisons suffisantes pour s'y opposer. C'était devenu un fait banal dans la situation de l'époque largement justifié par le gouvernement de Vichy, l'administration française et trop d'intellectuels peu courageux. Le peuple attendait et ceux qui avaient des moyens de s'exprimer se taisaient.
De Gaulle et le parti communiste aidèrent le peuple à s'éveiller, mais ils étaient minoritaires parmi ceux qui nous gouvernaient comme parmi le peuple. Par ailleurs ceux qui commençaient à résister et plus particulièrement dans la police et la gendarmerie étaient tués ou déportés. Quant aux collabos et aux délateurs ils devinrent de plus en plus actifs. Ainsi , on ne se cachait pas seulement des allemands bien évidemment mais le plus gros danger venait souvent des voisins.
C'est justement parce que beaucoup de français s'étaient montrés complices de l'ennemi et de ses exigences que De Gaulle décréta l'amnistie et mis en avant la "France Libre" comme étant la seule représentant la France. Il fallait bien se réconcilier après la guerre pour ne pas déclencher une guerre civile. Il avait raison.
Mais maintenant, le temps s'est écoulé et Chirac comme Hollande ont compris que préparer l'avenir était pour un pays reconnaître ses erreurs et se préparer à éviter les fausses routes. C'est une éducation. Merci à eux mais il y a beaucoup de travail devant nous pour apprendre à " aimer son prochain" quelle que soit son origine, sa religion, sa couleur de peau...