Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 septembre 2023 5 08 /09 /septembre /2023 12:13

La mort n’est rien

            Je me suis déjà exprimé sur le fondement principal du christianisme à  savoir  la résurrection du Christ. Considérant que son corps n’est plus dans le tombeau tout en étant vu comme vivant à plusieurs endroits, et me référant à cette nouvelle science qu’est l’approche quantique selon laquelle la matière se transforme en énergie et réciproquement, je concluais que le corps du Christ (la matière) mis dans le tombeau était devenu énergie. Tout un chacun pouvait alors le percevoir pourvu qu’il soit connecté avec l’énergie universelle qui anime toute chose et tout être dans la nature.

            Je voudrais, à travers cet article dire que ce qui arrive à Jésus, le Christ, avec sa mort est aussi ce qui se passe après la mort de tous les humains quels qu’aient été leur comportement et leur croyance pendant la vie. Au moment de la mort, le corps matière devient énergie et se joint à l’énergie universelle. Les anciens disaient que l’esprit retourne à Dieu. La différence vient de ce que dans cette formule l’esprit est indépendant, il est identifié. Il y a le bon et le mauvais esprit. Le mot énergie a l’avantage de laisser entendre qu’elle est universelle, chacun y participe sans jugement, sans discrimination aucune. Autrement dit, dans cette ligne de pensée le mot Dieu désigne cette force persévérant dans tout ce qui existe, et intégrant la totalité du connu comme de l’inconnu. Il est possible alors de dire que Dieu est en nous et que nous sommes en lui. C’est par cette force que nous sommes tous liés et connectés avec l’univers.

            Les religions monothéistes –et peut-être les autres aussi-  considèrent que les morts sont dans une situation d’attente qui se terminera par  l’avènement du royaume de Dieu où chacun sera jugé selon ses mérites. L’histoire nous apprend que cette situation d’attente a conduit les humains au meilleur comme au pire. Les religions ont dicté ce que devaient faire les humains pour accéder à ce royaume. Elles ont prétendu  représenter Dieu sur la terre. Elles lui ont attribué ce qu’elles-mêmes pensaient. Elles ont pu ainsi exercer leur pouvoir sur les êtres humains. Au cours des siècles, des livres ont été déclarés comme étant la  « Parole de Dieu » révélée à des prophètes ou à des saints. Ces livres sont devenus sacrés. Aujourd’hui encore ils sont  importants et méritent d’être connus. Ils nous disent ce que certains ont cru, pensé et expérimenté à un moment donné de leur vie. Ils l’expriment chacun à sa manière. Leur vision et leur témoignage nous aident à organiser notre vie en adéquation avec les  situations actuelles. Ceci ne doit pas pour autant nous écarter de tout autre écrit. Ce n’est plus le texte dit « sacré » qui commande mais l’examen approfondi de ce qui est bon pour l’humain et la vie en général. Seul l’amour reste un absolu. Vivre à la recherche de cet amour, c’est toucher le manteau divin. L’amour n’est pas une obligation. Il est un élan vers l’autre et un désir du divin.

            Cette mise en perspective de la mort et de la résurrection de Jésus avec notre mort, illustre parfaitement combien la mort ne place pas l’humain dans une situation d’attente. La mort et la résurrection sont concomitantes. L’une ne va pas sans l’autre. L’énergie de Vie succède à la matière qu’est le corps. Cette énergie de vie est présente dans l’énergie universelle où sont unis les vivants et les morts.  La mort n’est pas l’anéantissement de la vie. La mort et vie ne s’opposent pas. La mort est l’antithèse de la naissance. Lorsque la mort survient, le  voyage terrestre se termine mais la vie continue sans être réduite à la matière. La totalité de celle-ci, transformée en énergie ou substance  se joint à l’énergie universelle. Jusque-là, du temps de la matière vivante, elle ne l’était que partiellement. Par ce mécanisme nous pouvons dire que les morts cheminent avec les vivants comme le Jésus mort cheminait avec les vivants, autrement dit avec le ressuscité. Il n’y a pas de jugement, personne n’est exclu. La grâce est totale et pour tous. S’il en manquait un, Dieu ne serait ni complet ni infini.  

Partager cet article
Repost0

commentaires

Qui suis-je ?

     Titulaire d'une maitrise de théologie et d'un DESS de psychopathologie clinique, j'ai été amené à exercer plusieurs fonctions  et plus particulièrement la mise en place d'un centre socio- culturo- spirituel protestant puis la direction pendant 12 ans d'un centre de cure pour malades alcoliques. J'y ai découvert l'importance d'apprendre à écouter l'humain dans toutes les dimensions qui le constituent. Aujourd'hui, inscrit au rôle des pasteurs de l' Eglise Réformée de France, j'essaie de mettre des mots sur mes expériences et de conceptualiser mes découvertes.
serge soulie

Recherche

Blogs Et Sites Amis