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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 20:48

Le mécano et le théologien

         A la suite des drames que nous avons vécus avec les attentats terroristes faits au nom de l’islam, se pose la  question  de l’utilisation par les religions des livres dits sacrés tels la Bible, le Coran , la bagavashita et autres. Leur lecture est sensée apporter la paix et l’amour. L’histoire nous apprend que de nombreux conflits ont été attisés, sinon fomentés par les religions elles-mêmes. C’est encore  le cas aujourd’hui. Les conflits et les guerres éclatent y compris au sein d’une même religion. Traiter du rapport des croyants aux textes est un vaste sujet. Telle n’est pas mon ambition ici. Je m’en tiendrai à ce que je connais du protestantisme en prenant un exemple précis.

            Je veux parler d’un pasteur aux qualités multiples. Bon orateur, beaucoup d’empathie, soucieux de vérité et d’authenticité à partir de l’observation et des connaissances acquises par l’expérience. Il s’intéresse à l’enseignement pour enfants comme pour jeunes et adultes.  Il s’essaie à la poésie créant des textes utilisés pour la liturgie. Il est aussi un bon exégète de l’Ancien comme du Nouveau Testament, maitrisant l’hébreu et le grec. Il a décidé d’écrire un commentaire verset par verset de l’ensemble de la Bible. Le travail est déjà bien avancé. Les quatre premiers livres sont parus sur le Nouveau testament et le pentateuque. Un travail sérieux, remarquable demandant beaucoup de recherches, de lectures et de rencontres. Je reste très respectueux devant ce faramineux projet.

            Il n’est pas question ici d’engager un débat avec  les idées défendues dans ce commentaire biblique. Elles sont toutes utiles et nécessaires à la pensée théologique qu’on les partage ou pas. Mais alors pourquoi ce rêve récent dans lequel je vois cet ami penché sur le moteur d’une vieille voiture au capot ouvert. La voiture est une DS Citroën, voiture qui  faisait rêver  lorsque j’étais étudiant. Quelle joie, lorsque faisant de l’auto-stop une pareille berline s’arrêtait ! En position de mécano, notre ami était vêtu d’une combinaison bleue semblable à celle du garagiste du village où j’avais grandi. Il tenait dans ses mains des outils de mécano, pinces, tournevis et autres.  

            Réveillé, l’esprit conscient prenant le dessus,  des éléments du rêve se mirent à correspondre avec ceux de la réalité. La voiture élue prenait la place de la bible appréciée. L’une était en panne, l’autre restait muette. Le garagiste réparateur était le théologien. Chacun s’affairait sur son objet. L’un pour réparer le sien, l’autre pour le rendre parlant. Les deux étaient compétents, brillants et avertis. La voiture,  était précieuse. La bible l’était tout autant. L’une et l’autre allait faire la joie de quelques personnes raffinées, non pour leur utilité mais par attachement, à l’esthétique pour les unes, à la pensée pour les autres.

            Je pensais alors à ces sermons où dimanche après dimanche le prédicateur s’attache à démonter mot par mot un texte biblique pour, au final, le reconstituer afin  qu’il présente bien, comme la voiture. Mais qui allait se servir de cette voiture ?  Qui allait trouver ce texte utile ? Je comprends maintenant  pourquoi tant de gens me disent que le culte ne leur apporte rien. Plus nombreux encore sont ceux qui se taisent mais ne se déplacent plus le dimanche matin jusqu’à quitter progressivement l’église. Ce n’est pas la compétence du prédicateur ou du mécanicien  qui est en cause. C’est le choix de l’outil. Certes, il reste  précieux  parce qu’il témoigne d’une continuité en dépit du temps qui passe. Mais la voiture de collection s’expose dans une vitrine. La bible dans un musée. Elles ne répondent plus à un besoin quotidien.

 Aujourd’hui les voitures ne se réparent plus avec des pinces, des tournevis et quelques clés.  Il y faut des mallettes électroniques. La  bible ne peut plus se lire comme un livre de recettes à appliquer ou comme un roman pour se distraire. Elle a besoin d’être confrontée au monde actuel pour entrer dans la vie de tous les jours.   

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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 20:48

 

            Ah ! Qu’elle a la peau dure la trinité !  Voilà  plus de deux mille ans qu’elle nous rappelle Dieu sous ses trois hypostases : Père, Fils et Saint Esprit. Il est vrai que le  sens n’est plus évident aujourd’hui. Elle tient toutefois le coup.  Il n’y a pas de messes ou de cultes sans qu’elle soit dite ou sous-entendue.

            Avant elle, en existait une autre : liberté, égalité et fraternité. Dans le monde gréco-romain les trois mots n’étaient pas rassemblés. S’ils étaient pensés, ils n’étaient pas mis en pratique. Souvenez- vous ! Du temps de Socrate, les esclaves et les femmes n’avaient pas droit au chapitre. En France, il faudra attendre la deuxième république pour qu’elle devienne une devise et soit adoptée  en 1848. La troisième l’inscrira aux frontons des édifices publics en 188O.

            Bien qu’inspirée de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1789, sa pérennité n’est pas acquise. Philippe Pétain  premier ministre de 1940 à 1942  en donne une autre interprétation et la transformera en Travail, Famille, Patrie. Elle devient la devise officielle de l’état Français après avoir été le slogan du syndicaliste Paul  Lanoir (1902) et l’insigne des Croix de feu.  Elle est gravée sur les pièces de monnaie.

            Depuis d’autres triades ont vu le jour. Avec humour j’en retiendrai trois.

            Commençons par les trois amis en « quête de sagesse ». Disons Christophe André, Alexandre Jollien et Matthieu Ricard. Leur  dernier livre nous promet la liberté. Attention ! Ce n’est pas un plagia de notre devise républicaine. Il ne s’agit pas de la liberté du peuple. C’est de la liberté intérieure  dont il est question. Comme l’apôtre Paul, il se sentait libre bien qu’emprisonné. Les deux libertés se complètent donc. Bravo.

            Continuons avec la triade de femmes : une rabbine Floriane Chinsky, une imame Kahina Bahloul, une pasteure Emmanuelle Seybolt. Trois femmes c’est sympa non ? Nous l’avons échappé belle. Si L’église catholique avait pu envoyer la sienne nous aurions eu un trio à quatre, comme les Goguettes mais sans l’humour ! Soyons rassurés sur les dieux. Les trois femmes restent monothéistes chacune avec sa religion. (Des femmes et des Dieux)

            Enfin terminons avec  notre triade d’écrivains de métier Sylvain Tesson, Frédéric Beigbeder et Franz-Olivier Gisbert. Ces trois mécréants de Saint Germain des Prés, quartier peu marqué par la sainteté, sont allés faire une retraite auprès des chanoines augustiniens, tenez-vous bien,  à l’abbaye de Lagrasse. Avec la grâce, le protestantisme n’était pas loin. Il ne restait plus qu’à leur donner une bible et ils partaient avec la foi. Quoiqu’il en soit la religion peut encore servir pour vendre des livres !(trois jours et trois nuits)

            Je vous le disais : la trinité n’en finit pas.  

           

           

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24 mars 2020 2 24 /03 /mars /2020 18:54

 

       Le Citoyen – Monsieur le président ! Je ne suis pas content. Le 7 mars vous avez laissé les élections se dérouler normalement. Tout était bien organisé. Il y avait même du gel sur la table à la sortie du bureau de vote. J’étais d’ailleurs très surpris ! En effet, la veille ni la pharmacie ni le cabinet d’infirmières du village en avait. J’ose espérer qu’étant donné l’abstention de nombreux électeurs vous avez pu leur refiler les restes. Si c’est le cas, votre attitude ne manque pas de relief !

            Quand je pense que l’assesseur ne retrouvait pas mon nom sur les listes. Il a dû croire que j’étais anglais et que depuis le brexit j’avais été rayé des listes en tant qu’européen.  Heureusement la conseillère municipale qui tenait l’urne m’a retrouvé entre deux lignes. Je n’ai pas eu à me pencher et chercher avec l’assesseur. Il était peut-être infesté ! Tout irait bien maintenant si je n’avais pas appris que cette même conseillère avait le virus. Depuis j’ai des douleurs partout. Je me sens fiévreux mais le thermomètre reste à 37. Je ne tousse pas mais me racle la gorge. J’en perds la respiration ! J’ai le virus !

            Le président - Cher citoyen, vous semblez atteint d’hypocondrie. Vous connaissez la chanson ; « J’ai la rate qui se dilate, j’ai le foie qui n’est pas droit, j’ai le ventre qui se rentre… Ah mon Dieu que c’est embêtant, je ne suis pas bien portant ! »  C’est ce qui vous arrive. Vous interprétez le moindre signe physique, la moindre douleur comme des symptômes d’une maladie grave et mortelle. Vous êtes vraiment malade mais pas du coronavirus.

            Le citoyen - Le coronavirus, Monsieur le président, tel don Juan, convole de personne en personne. Il m’a attrapé. Il est sur moi. Je le sens. Non,  je vous l’assure, je ne suis pas le malade imaginaire de Molière. Par ailleurs je n’ai rien à voir avec les chevaux. Je ne me rends jamais sur un hippodrome. Je ne caresse jamais les chevaux de mon voisin. Je ne joue pas au tiercé.  Comment ces bêtes auraient-elles pu me transmettre une maladie ?

            Le président -Notez tout d’abord que l’hypocondrie n’a rien à voir avec les chevaux. Il y a l’hypo et l’hippo !  Enfin, bien cher citoyen, Renseignez-vous. Don Juan avait de la classe.  Il respectait la théorie du genre.  Hélas, le covid 19 ne regarde ni le genre ni l’espèce. IL s’attaque aux hommes, aux femmes, au pangolin y compris à la chauve-souris qui a si peu d’attrait. Comment aurait-il pu éviter de vous attaquer ? Il y a bien d’autres maladies que le coronavirus.  Ne paniquez plus.  Vous allez vous en sortir grâce au confinement qui est une stratégie d’évitement efficace.  Mais, attention, il ne faudra plus traverser la rue. Il y a un temps pour tout. Confiné chez-vous, sans sortir ni au théâtre, ni au cinéma ni au restaurant, vous allez économiser un pognon de dingue.

             Le citoyen -Excusez-mon ignorance, Président. Je n’ai pas étudié la médecine. Aucune connaissance n’est innée chez-moi et je n’ai hérité que des connaissances du cœur. Je me  trouve parfois quelque peu dépourvu d’esprit. J’en viens à la question essentielle : pourquoi avez-vous maintenu le premier tour des élections municipales ? 

               Le président- Comme vous le savez, on m’a beaucoup reproché mon attitude Jupitérienne.  Alors, j’ai voulu subitement gouverner par consensus.  J’ai beaucoup écouté. Ils étaient unanimes pour dire qu’il fallait maintenir le vote. Je les ai suivis. Le vote a eu lieu. Oh je ne suis pas dupe ! Tous pensaient gagner et me ridiculiser. Le coranovirus est venu à mon secours. Etre toujours seul à décider, penser que la raison est toujours de votre côté, ça fini par vous donner le blues.  Jupiter comme Zeus avait de nombreuses compagnes qui entretenaient les conflits.  L’olympe, ce n’était pas l’Elysée. Il y avait les pour et les contre. Héra qui se voulait la favorite de Zeus était insupportable. Elle ne cessait pas de fomenter des intrigues. Mes prédécesseurs furent eux aussi confrontés à des oppositions. Toutes leur déesses ne dirent pas « merci pour ce moment ». Mais vous connaissez ma situation. Je suis tombé amoureux à 14 ans. C’est un âge où l’amour est fort et puissant. Quelle femme ne voudrait-elle pas être aimée par un homme qui a trente ans de moins qu’elle ?  La fidélité était assurée. Je n’ai jamais connu l’opposition. C’est à la fois languissant et confortable. Tout compte fait, je souhaite en rester là. 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 21:29

           Si vous vous rendez de Valence à Grenoble, ne prenez pas l' avion, encore moins le train, évitez l'autoroute et le transport fluvial. Empruntez la vieille nationale à travers bois pour voir de belles fleurs animées. Elles fleurissent du matin jusqu'au soir. Celles qui n'étaient que des belles de nuit enfermées dans un quartier urbain, les voilà  en pleine campagne devenues belles de jours, aux sous vêtements étincelants et aux habillés invisibles. Elles côtoient le charme, s'arrêtent devant un frêne , s'enchaînent au chêne et  vont parfois jusqu'à s'allonger sous le hêtre. Mais toujours au Boulot au risque de se Noyer dans cette région du Royan.

            Pour agrémenter ce voyage, n'hésitez pas à prendre vos petits enfants comme Elsa 9 ans ou Lucas , un an de moins que sa sœur.


            - Elsa 5057785236_3a03eda6d2.jpg: Dis Papy, pourquoi cette dame elle porte des shorts quand il fait froid?


            -Papy :Tu as raison, il fait très froid. Mais ne t'inquiète pas, elle va allumer le feu.


            - Elsa : Quand je serai plus grande, j'aimerais m'habiller comme çà. C'est très joli.


            -Papy : Oh, je te comprends, mais quand tu seras plus grande, la mode aura peut-être changé.


            - Elsa: Oh regarde, papy, il y a plein de dames. Pourquoi?


            - Papy : je vais t'expliquer ma chérie. Après la pluie, les escargots sortent. Souviens-toi! avec mamy nous allons les ramasser  et lors des dernières vacances tu es venue avec nous.

Eh bien c'est pareil avec ces dames, c'est comme les escargots, aujourd'hui elles sont sorties.


            -Lucas :  Beurk! moi je n'aime pas les escargots! quand je serai grand je n'irai  pas avec ces dames.


            -Papy  : Comme tu es gentil Lucas. Tu as bien raison. Les escargots ce n'est pas très bon.


            -Elsa,:  Moi j'aime bien les escargots. Quand je serai grande, je ferai comme ces dames.


            -Papy,:  Quoi?....


            -Elsa : Oh regarde Papy, il y a plein de camionnettes dans la forêt.C'est pour quoi faire?


            -Papy : Tu sais que les escargots  portent leur maison sur le dos. C'est ce que l'on appelle la coquille. Et bien, pour ces dames c'est la même chose. Elles ont leur maison aves elles.


            -Lucas:  Et elles dorment là, dans la forêt ?


            -Papy :  Euh.. pas vraiment.


            -Elsa :  Moi j'aurai peur la nuit dans ce bois. Quand je serai grande, je ne dormirai pas ici.

            -Papy :  Tu dormiras dans une maison, comme papy et mamy avec ton mari .               En aparté : la peur fait bien les choses.  vive la peur.


            -Lucas : Je crois qu'il y a la police. Ils arrêtent des voitures. Il y en a beaucoup d'arrêtées dans la forêt.


            -Papy : C'est vrai. Soyez sages les enfants. Vos ceintures sont bien attachées? Allez taisez vous, plus un mot. Il faut laisser les policiers faire leur métier.

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 16:19

 

       http://www.comment-economiser.fr/images/photos_astuces/astuce-grand-mere-785.jpg  Tous les retraités vous le diront, à la retraite il est indispensable de faire quelques économies et d’occuper le temps. C’est ainsi que je me suis mis à repriser les chaussettes. Dans les colonies de vacances nous avions chanté la chanson de Graeme Allwrigt « Elle reprise les chaussettes, Billy Boy oh  Billy Boy, après on peut plus les mettre… » sans avoir aucune expérience d’une pareille tâche. C’est chose faite. Et ce n’est pas facile. La première fois, çà c’est très mal passé. La  chaussette reprisée impossible d’y glisser le pied dedans. J’avais beau me tordre, replier les orteils,  forcer, souffler, le pied ne voulait pas rentrer. Mon épouse percevant ma difficulté se met à m’encourager : « allez, pousse, pousse, encore. Tu vas y arriver « Mon pied devenait bleu sous l’effort mais  rien à faire. Soudain   elle se mit à crier « poussez, poussez, encore poussez ». Elle qui depuis plus de quarante années de vie commune ne m’avait jamais vouvoyé comment pouvait-elle le faire aujourd’hui  et dire « poussez, poussez »? Elle semblait réciter un texte appris dans des circonstances difficiles : poussez, poussez »quand tout à coup elle lâche « allez, accouche ».

 

         Et là, je me suis souvenu de ma grand –mère. Lorsqu’elle respirait, pardon, je voulais dire  lorsqu’elle reprisait mes chaussettes, assise devant la fenêtre, elle glissait dans la chaussette trouée une boule. Moi je pensais que c’était pour s’amuser. On est naïf, n’est-ce pas, lorsqu’on est un enfant ! Alors je lui piquais la boule pour la lancer sur mon jeu de quille. Les quilles tombaient. Et je riais. Riais. Et grand-mère criait. Criait. Jusqu’au jour où la boule a roulé, roulé. Elle s’est perdue. Impossible de la retrouver. Elle n’était pas sous la table, elle n’était pas sous l’armoire. Grand- Mère perdit alors le contrôle de ses nerfs. Elle se mit à crier : « J’ai perdu la boule, j’ai perdu la boule ». Affolée toute la famille se précipite et se met à tourner autour de la table.  Avec mon frère et ma sœur nous criions « mémé a perdu la boule, mémé a perdu la boule ». Les voisins alertés par le bruit se joignent à nous et criaient avec nous : « mémé a perdu la boule, mémé a perdu la boule ». C’est alors que grand-mère se met à hurler, hurler à la boule : ma bououououle, ma bououououle. Le plus petit se met à trembler de peur. Normal à quatre ans tous les enfants ont peur du OU ! OU ! OU ! OU ! Le bruit était infernal. Tout à coup, ma mère qui avait toujours douté de sa belle mère se met à crier « stop ». Et tel un magicien sortant des colombes de sa poche elle sort la boule d’une chaussette.

 

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 14:49

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            Je l’avoue bien sincèrement : lorsque je me lève de table après avoir mangé du poulet la culpabilité s’empare de moi. Elle m’assaille. Elle m’écrase. Elle ne me quitte plus. Etait-ce une histoire d’hormone ? Après le veau aurait-on inventé le poulet aux hormones comme Henri IV avait inventé la poule au pot ? J’étais à deux ergots de le croire lorsque subitement, après un voyage dans les pays du Maghreb j’ai enfin compris : le poulet est le seul animal qu’aucune religion n’interdit.

 

            Prenez le porc, il est banni par le Coran la Thora et tout ce qui s’y rattache. Ainsi près de la moitié de la population mondiale s’interdit de manger du porc. Ah l’heureux cochon qui n’a qu’une chance sur deux de finir sur un étal.

            Maintenant suivez la vache. Elle est sacrée en Inde. C’est peu, mais  le pays est grand si grand qu’il est bien difficile de dire combien de bêtes évitent ainsi de passer chez le boucher. Même le  taureau sur lequel tout le monde se précipitait au lendemain des corridas est menacé de disparition de nos boucheries tant les anti-aficionados deviennent nombreux. Seuls  restent encore quelques bœufs n’ayant pas vu venir les tracteurs. De quoi se casser les dents !

            L’agneau paraissait tout indiqué pour s’implanter dans toutes les assiettes. N’est-il pas l’animal de tous les sacrifices. Voilà qu’il est interdit aux femmes enceintes : risque de toxoplasmose. Autrement dit voilà encore un animal protégé.

            Restent les poissons persécutés par tous les pêcheurs du monde. Détrompez-vous. Le thon rouge a ses défenseurs : les écolos. 

            Mais qui défend le poulet ? Je vous le demande. Alors précipitons-nous pour fonder, au mieux, la religion qui interdit le poulet et pour le moins un courant philosophique le déconseillant vivement. Cet animal est sans défense. Il avait trouvé une parade, la grippe aviaire et voilà que celle-ci ne menace plus personne. De grâce, ayez pitié du poulet. Chérissez votre poule et cessez de la dévorer.

           

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 10:54

pot de confiture

 

         Pour être en vérité avec vous, je me dois de vous l’avouer : j’aime la confiture. Si tout le monde déteste la confiture, ce n’est pas pour autant que la confiture soit appréciée de tous. L’information n’est donc pas anodine. Seulement, voilà : Dans ce genre de produit, on ne trouve pas ce qu’on veut. Cherchez par exemple de la confiture «  Bon Papa ». Vous n’en trouverez pas. Il faudra vous contenter de la confiture « Bonne Maman ». C’est injuste. Oui, je sais c’est sans doute un rattrapage en faveur des femmes qui sont moins bien payées que les hommes à fonctions égales, qui n’accèdent que trop rarement à des postes de responsabilité avec des compétences souvent supérieures, qui sont très mal représentées dans les instances démocratiques. Elles tiennent leur revanche, elles ont leur confiture. C’est vrai aussi qu’elles font les confitures pendant que les hommes regardent la télé, lisent le journal ou pire encore sirotent un pastis au bar du coin. Tout de même. Je connais des hommes qui s’aventurent à faire de la compote de pommes. Leurs femmes ne font  que leur dire ce qu’il faut faire  très exactement après qu’elles aient épluché les fruits. Elles lavent la vaisselle quand tout est terminé.

 

         Alors, je lance un appel. Messieurs mettez vous à la confiture. Créez 

« la confiture Bon Papa ».  Enfin une confiture virile, une confiture qui en a …du goût. Et si Madame vous dit : « ta confiture est très macho » demandez lui plutôt : « Est-ce que tu l’aimes au moins, parce que moi tu sais,  la confiture « Bonne Maman » je l’aime beaucoup, je la trouve très douce ».

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 10:06
bretelles 135

 

            Les porteurs de bretelles ne me contrarieront pas: il y en a toujours une qui glisse..J'en avais d'abord conclu à une dissymétrie. Une épaule plus haute que l'autre ! après tout pourquoi pas. Mais ne voilà t-il pas que ce n'est jamais la même épaule: une fois la gauche, une fois la droite. J'ai affiné ma conclusion: il ne peut s'agir que d'une asymétrie mobile autrement dit d'une asymétrie qui varie selon les jours.

            Pour corriger la bretelle qui descend je la raccourcis un peu. Logique non!  Cà ne marche pas. Il faut la rallonger. Illogique !

            Lorsque j'étais enfant nous nous amusions à changer les paroles de notre hymne national: "allons enfants de nos bretelles qui soutiennent mes pantalons. Nous y mettrons des ficelles..."Impossible de chanter çà aujourd'hui: outrage à la république! risque d'expulsion après instruction du dossier.

            Bien évidement, les bretelles je ne les porte pas en public. La honte! Pas même devant mes enfants.  -" Papa tu n'es pas in". Rendez vous compte moi qui veux toujours apparaître comme un père jeune . J'ose les mettre tout juste devant ma femme. Et encore! lorsqu'elle est de bonne humeur.

            Heureusement Gainsbourg avait quelque peu changé le rythme et la mélodie de notre Marseillaise.  Dans les stades on ne la reconnait plus . Ouf ! S'il m'arrivait d'aller au stade je pourrais la chanter.

            Gainsbourg ? Encore un Serge ! Faudrait pas que ce nom ne fasse que des anars! On ne sait jamais le nom pourrait être interdit. Je regarde la liste des personnalités. Mais voilà, il y a Serge Dassault. Je l'ai échappé belle. Serge nous sauve la mise. Et dire que les mauvaises langues l'ont accusé de ne favoriser que son camp. Merci Serge Dassault.


                                                      Serge

              

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Qui suis-je ?

     Titulaire d'une maitrise de théologie et d'un DESS de psychopathologie clinique, j'ai été amené à exercer plusieurs fonctions  et plus particulièrement la mise en place d'un centre socio- culturo- spirituel protestant puis la direction pendant 12 ans d'un centre de cure pour malades alcoliques. J'y ai découvert l'importance d'apprendre à écouter l'humain dans toutes les dimensions qui le constituent. Aujourd'hui, inscrit au rôle des pasteurs de l' Eglise Réformée de France, j'essaie de mettre des mots sur mes expériences et de conceptualiser mes découvertes.
serge soulie

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